La beauté de Sulawesi

L'île de Sulawesi, anciennement connue sous le nom de Célèbes, possède une diversité exceptionnelle de cultures et de destinations aquatiques (comme le parc national de Bunaken et les îles Wakatobi) et pourtant elle est encore relativement intacte. 

Mais c'est peut-être pour le mieux. Des joyaux cachés se trouvent dans chaque recoin, avec des plages immaculées, des montagnes majestueuses et des forêts tropicales isolées s'étendant sur ses quatre « tentacules ».

Les soi-disant tentacules sont les quatre péninsules de l'île : la péninsule de Minahasa au nord de Sulawesi, la péninsule orientale, la péninsule sud et la péninsule sud-est.

Chaque péninsule de Sulawesi possède sa propre culture distincte, encore fortement liée à ses anciennes pratiques animistes, notamment dans le sud comme l'incomparable cortège funèbre du 

Les habitants de l'île sont également célèbres pour leurs prouesses maritimes, comme en témoigne parfaitement le site reconnu par l'UNESCO. Bateau Pinisi de la tribu Bugis. Il y a aussi la tribu Bajo qui mérite son surnom degitans de la mercar ils vivent dans des villages flottants sur l'île de Togean. Dans un monde où les marées montent, il est curieux de voir quel sera l’impact sur leur vie à l’avenir. 

Les tribus de Sulawesi

La tribu religieuse de Minahasa (Sulawesi du Nord)

Manado ; domicile du nom de famille singulier (oumarga) tel queGérongan, Mandagi, Ratulangi, Umboh, Sondakh,et bien d'autres à partir desquels vous pourrez alors discerner de quel village ils sont originaires.

En raison de la colonisation portugaise, espagnole et finalement hollandaise très influente, Manado et ses environs ont une éducation très occidentalisée. Ils ont utilisé le mot « fam » pour indiquer un nom de famille, dérivé du mot néerlandais « van ».

Selon un habitant de Manado, la ville elle-même n'a pas de « culture » particulière à proprement parler, et être un chrétien fidèle et pratiquant est la norme ici puisque 67 411 TP48T de Manadonais sont protestants. Les églises, comme prévu, ne sont ici qu'à un jet de pierre. 

Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de culture à Manado au sens traditionnel du terme.

Certaines écoles apprennent à leurs élèves à jouer duKulintang,l'instrument traditionnel de type percussion Minahasan composé de lames en bois disposées en rangée et montées sur une cuve en bois. Avant l’arrivée des colonisateurs, les instruments étaient utilisés dans le cadre du culte des esprits ancestraux.

En 2013, le ministère indonésien de l'Éducation et Culture ont reconnuKulintangen tant que patrimoine culturel immatériel national de l'Indonésie. 

Une autre tradition intéressante de Minahasa est appelée leMapale,qui est une forme de 'Gotong Royong'ou service communal pratiqué dans toute l’Indonésie.

La tradition a un début agricole dans lequel chacun donne un coup de main pour récolter les richesses de la nature, mais s'est progressivement appliquée également au cycle de vie d'une personne (naissance, mariage, décès). L'esprit communautaire deMapaleest certainement louable dans la mesure où la vie moderne, en particulier dans les grandes villes, manque d’une telle réciprocité.

Et l’un des slogans de Sulawesi du Nord dit tout :

Torang semua basudara,traduit par Nous sommes tous une famille. 

Les Bugis liés à l'océan du sud de Sulawesi

Il y a un vieux dicton en indonésien :

Nenek moyangku adalah seorang pelaut(mes ancêtres sont des marins), un dicton qui pourrait émerger de la tribu des marins Bugis du sud de Sulawesi. 

Les Bugis constituent le groupe ethnique le plus important du sud de Sulawesi (suivi de Makassar, Toraja et Mandar). Et voici une anecdote intéressante : à l'origine, les Bugis n'étaient pas liés à l'océan : ils étaient d'abord agriculteurs à partir du XVIIIe siècle. Ils n'ont commencé à être connus comme marins qu'au XIXe siècle, alors que des flottes de leurs bateaux pinisi étaient visibles jusqu'en Australie et en Afrique. 

Il y avait aussi la tradition deSompéqetP.unssompeg.Le premier signifie grossièrement « voyager » et le second signifie « vers l’océan », ce qui répartit la population de la tribu Bugis autour de l’archipel indonésien ainsi que dans différents pays.

Vous pouvez même trouver un village appeléMacassaraux portes du Cap en Afrique du Sud. Ils étaient également considérés comme responsables de la prolifération du commerce des épices dans le monde, car ils embarquaient leurs épices préférées. 

La littérature épique de La Galigo

La Galigo est comme la Sainte Bible pour les adeptes des anciennes croyances des Bugis appelées «To Lotang'.Son volume – 6 000 pages – dépasse même d'autres écritures sacrées telles que le Mahabharata de l'Inde et l'Homère du grec. Il est de nature épisodique et aborde des sujets de moralité et de sagesse enveloppés dans des mythologies impliquant des divinités célestes. 

Le Galigoremonte au 14ème siècle et a été transmis par tradition orale avant d'être écrit entre le 18ème et le 20ème siècle. Le manuscrit est aujourd’hui considéré comme l’œuvre littéraire la plus longue au monde, écrite sous la forme d’un poème pentamétrique.

Les paroles de La Galigo sont chantées et impliquent certains rituels – offrandes, sacrifices d'animaux – avant sa lecture. Lebissu,la sainte prêtresse Bugis, est chargée du chant de La Galigo. 

En Sulawesi, ce sont des Bissu

Lebisoude Bugis est une figure fascinante de l'histoire de Bugis. Bien avant que le monde d'aujourd'hui ne reconnaisse lentement la diversité des genres et des pronoms, la tribu Bugis reconnaissait cinq genres :oroane(homme cis),makkunrai(femme cis),calalaï(femelle avec un comportement masculin),calalabai(mâle avec un comportement féminin) et, enfin, lebissu,une figure intersexuée qui incarne à la fois le masculin et le féminin. 

Dans leLe Galigotexte, lebisouest mentionné descendant sur terre avec le premier homme sur terre (à manurung), et ils furent désignés comme gardiens du royaume et comme agents de liaison entre les humains, le dieu du ciel (butti langi), et le dieu de la mer (buri liung). D'où leur rang sacré et vénéré au sein de la tribu Bugis. 

Malheureusement, dans le monde moderne, le rôle debisoua été considérablement minimisée et marginalisée, à partir de l’islamisation de la province par le mouvement rebelle Kahar Muzakar en 1965.

Avec lecalalabaigenre, ils sont ridiculisés et considérés comme contre nature. Mais quelquesbisoules communautés ont survécu encore aujourd'hui, dirigeant et bénissant les cérémonies de mariage, en particulier dans les régences où lesà lotangest toujours en pratique comme dans la régence de Sidenreng Rappang.

Quelques points forts de Sulawesi

Lac Danau Tondano

Situé à environ 30 minutes de la ville de Manado, le lac Tondano est un site frais et pittoresque séquestré par trois montagnes majestueuses (Lembean, Kaweng, Masareng). Le folklore local raconte que le lac est le résultat d'un rendez-vous tumultueux entre deux tourtereaux dont les parents n'approuvaient pas leur relation. Ils se sont enfuis dans les bois et c'est ainsi que le volcan Kaweng a creusé un cratère et créé le lac.

Et quel beau lac c'est !

Les environs sont parsemés de quelques restaurants modestes où vous pourrez déguster la cuisine locale, pour la plupart épicée. Vous pouvez également partir à pied et découvrir la vie du village local.

Si vous avez de la chance, vous pouvez être invité dans l'une des maisons (surtout si vous êtes accompagné d'un guide) et obtenir une portion de beignet de banane avec un condiment au chili ainsi que leur liqueur locale,casquette tikus,un alcool de type vodka 70% à base de sucre de palme fermenté. Sirotez si vous l’osez, mais c’est vraiment bon pour réchauffer le corps. 

Parc national de Bunaken

Pour l'action sous-marine, le parc national de Bunaken est un spectacle à ne pas manquer au nord de Sulawesi. Il s'agit d'un parc marin de 75 265 hectares composé de cinq îles : Bunaken, Manado Tua, Siladen, Mantehage et Naen. Le parc, situé près du centre du Triangle de Corail, abrite 390 espèces de coraux colorés et de nombreuses espèces marines.

Les principaux points forts sont les murs suspendus : une énorme paroi rocheuse verticale qui fonctionne comme une sorte de buffet de nourriture pour les poissons. Les pratiques de pêche irresponsables, telles que la pêche à l'explosif, ont eu un impact négatif sur l'environnement sous-marin, mais les efforts de conservation en cours ont lentement restauré la beauté du parc.